jeudi 11 septembre 2008

Jean Anthelme Brillat-Savarin


Jean Anthelme Brillat-Savarin, né le 2 avril 1755 à Belley et mort le 1er février 1826 à Paris, est un illustre gastronome français, qui fut, toute sa vie, un épicurien, au sens proprement philosophique du terme. Il étudie le droit, la chimie et la médecine à Dijon et s’installe ensuite dans sa ville natale pour pratiquer le droit.



Il publie plusieurs travaux de droit et d’économie politique. Mais sa publication la plus célèbre est la Physiologie du goût, éditée sans nom d’auteur en décembre 1825, deux mois avant sa mort. Le titre complet est Physiologie du Goût, ou Méditations de Gastronomie Transcendante ; ouvrage théorique et historique, dédié aux Gastronomes parisiens, par un Professeur, membre de plusieurs sociétés littéraires et savantes. Le succès dépassa toute attente. À peine le livre avait-il paru qu’on le plaçait à côté des Maximes de La Rochefoucauld et des Caractères de La Bruyère : « Livre divin, écrivait Hoffmann, qui a porté à l’art de manger le flambeau du génie. » Et Balzac lui-même de ratifier ce jugement. Quant au public, il a gardé toute sa faveur à cet écrivain dont l’expression a tant de saveur et de spontanéité. Les aphorismes, comme les maximes, comme les proverbes, s’appliquent à des réalités qui sont aussi vieilles que l’humanité ; ils n’inventent rien, mais condensent en une formule définitive une sagesse millénaire ; c’est pourquoi Brillat-Savarin a pris sa place parmi les grands classiques.



Ses écrits, bien que souvent verbeux et excessifs, mêlant avec impertinence humour, insolence et dérision, sont restés extrêmement importants et n’ont cessé d’être analysés depuis sa mort. Dans une série de méditations qui doivent quelque chose aux essais de Montaigne, Brillat-Savarin discourt des plaisirs de la table, qu’il traite comme une science.



Le critique littéraire Roland Barthes lui rend encore hommage : « Le livre de Brillat-Savarin est de bout en bout le livre du « proprement humain », car c’est le désir (en ce qu’il se parle) qui distingue l’homme. »
Le fromage brillat-savarin est nommé en son honneur.

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